Artiste résident à l'école Saint-Jean-Baptiste
Le projet
« Le volet Une école accueille un artiste, du programme La culture à l’école du gouvernement du Québec, permet aux élèves de participer à un travail d’expérimentation artistique de longue durée et donne la possibilité à un artiste professionnel de vivre une expérience en milieu scolaire et de s’en inspirer pour créer. »
C’est ainsi que Fred Lebrasseur a proposé à l’école Saint-Jean-Baptiste de Québec de faire une résidence du 9 mars au 17 avril sur le thème de l’improvisation dirigée avec les élèves de l’école.
Par de multiples ateliers exploratoires, Fred échange sur les sons issus de la voix, de notre corps comme percussion ainsi que sur des objets recyclés. Tout au long de ces 6 semaines consécutives, il se nourrira de cette atmosphère bruitiste pour aboutir à l’enregistrement de plusieurs sessions d’expérimentation avec les enfants.
Chaque semaine, du nouveau matériel sera accessible sur cette page : photos, vidéo, audio et dessins. Puis, pour couronner le tout, l’oeuvre audio intégrale et finale sera publiée.
Vous pouvez également visionner un reportage sur ces 6 semaines de résidence sur la Fabrique Culturelle.
Semaine 1
Ceci n’est pas une composition, mais un montage rapide d’échantillons de sons qu’on entend des corridors de l’école Saint-Jean-Baptiste, captés ces premiers jours de résidence.
Les pas des élèves, la rumeur des conversations de fin journée, les habits de neige qui frottent, les voitures par les fenêtres, les cloches, les jeux au gymnase…
Semaine 2
Extraits lors d’un atelier donné à la classe de première année de Madame Julie.
Les élève embarquent bien dans le jeu de l’improvisation dirigée, ils écoutent et réagissent… D’ailleurs, on entend aussi très bien Madame Julie s’en donner à coeur joie.
Semaine 3
Tous les groupes ont suivi leur premier atelier qui leur permet de connaître plus d’une quinzaine de signes.
Les enregistrements ont commencé, à travers d’autres ateliers où l’on s’amuse avec davantage de signes et de nouvelles expérimentations. Les élèves apprennent vite et sont très réceptifs aux diverses facettes de l’improvisation.
Une rencontre a lieu avec la classe de 2e année de Madame Marie-Christine pour apprendre de nouveaux signes de direction en improvisation. En arrivant sur les lieux, une vingtaine de xylophones et métallophones sont en position pour jouer et ont l’air d’attendre les élèves sur le sol du local de musique! Le projet prend une autre direction. Au départ, le projet global était d’explorer et de faire une oeuvre audio avec la voix, le corps humain et des matières recyclées. Mais les instruments étaient là et murmuraient à tous, jouez avec nous! Enregistrez-nous!
Les enfants étaient ravis de retrouver chacun sa place habituelle derrière son instrument. Le court montage audio de cette improvisation nous donne un aperçu des possibilités de la combinaison de ces percussions mélodiques en bois et en métal dirigées en grand ensemble.
Semaine 4
Toutes les classes ont reçu plus de deux ateliers. Et, en moyenne, une dizaine d’enfants de chaque classe ont expérimenté le poste de directeur d’orchestre en improvisation par signe. C’est surprenant de voir comment les enfants arrivent à être aussi concentrés et à transmettre des ordres précis à un groupe nombreux.
Voici un extrait de 2 minutes de Émie en 1re année qui a dirigé son groupe d’une façon très appliquée. En 4 minutes, elle avait utilisé les 17 signes qu’elle connaissait.
Le jeune Benoit, élève de maternelle, a dirigé sa classe et lors de l’enregistrement du premier cycle et de la maternelle, il a insisté pour diriger les 100 enfants.
Très à l’aise, il inventait même ses propres signes.
Semaine 5
Avec les élèves, lors d’enregistrements, des matières recyclées sont explorées et utilisées comme instruments.
Voici un court montage à titre d’exemple, histoire de vous faire entendre les textures qui en découlent.
Improvisation dirigée avec la soixantaine d’enfants du 3e cycle de l’école Saint-Jean-Baptiste de Québec. Les instruments : retailles miniatures de bois dur, bambou en provenance de 2 gamelans balinais en bois hors d’usage, équerres en métal de 2 dimensions, vieux chaudrons, boîtes de conserves vides.